photo d'un vttae

L’assistance électrique n’est pas l’apanage du cyclisme en milieu urbain. Elle révolutionne aussi la pratique du VTT. La preuve, le marché du VTTAE grimpe à toute allure et l’équipement tout terrain a permis d’élargir le rang des cyclistes. En effet, de nombreuses personnes ont renoué avec les selles avec ce biais. L’assistance électrique ne manque effectivement pas d’avantages. Toutefois, il faut également connaitre ses limites.

Le VTTAE : les points qui expliquent son succès

Ils restent une niche, pourtant, les VTTAE voient leurs ventes bondir d’année en année. Une tendance qui devrait se poursuivre en 2020. En effet, alors que beaucoup projettent de s’y mettre, les fédérations affirment que le VTTAE est sur le point de devenir les petits bijoux des amateurs de la rando VTT. Les prestataires et autorités mettent d’ailleurs tous leurs efforts pour encourager les randonneurs à prendre la selle. Et si les motivations et les incitations sont aussi nombreuses, c’est parce que le VTT à assistance électrique ne manque pas d’intérêt.

Le VTTAE change l’image que l’on avait du VTT, celle d’un équipement uniquement réservé aux plus athlètes. Comparé aux modèles traditionnels, le VTTAE annihile les performances physiques. Autrement dit, les vélos assistés permettent de se déplacer sans trop se fatiguer. Contrairement aux idées reçues, cet engin n’enlève pas le plaisir de pédaler. Car, c’est l’assistance qui est électrique, mais pas le vélo. L’utilisateur doit donc pédaler au minimum pour faire avancer l’objet. La batterie électrique a pour rôle de stimuler le pédalier afin d’accélérer le mouvement et réduire la force ainsi l’effort du cycliste. Ce qui permet de faire des trajets plus longs, plus rapidement et sans se mettre dans le « rouge ». Le VTTAE est aussi la solution idéale si vous êtes un cycliste convalescent ou vieillissant, ou bien un proche souhaitant accompagner un adepte du cyclisme sans trop le ralentir.

L’autre avantage du vélo assisté réside dans ses capacités à entretenir les performances cardiovasculaires. En effet, même si les efforts sont modérés, pédaler un VTTAE pendant une heure revient plus ou moins à marcher durant la même durée. Il s’agit donc d’une pratique qui profite à la santé cardiaque, augmentant à la fois l’endurance, améliorant le souffle et favorisant également la circulation sanguine.

Et si cette machine profite aux usagers, il avantage aussi les prestataires touristiques dans la mesure où le VTTAE permet de multiplier les prestations, facilitant l’accès dans les zones en montagne.

Le VTTAE : une menace pour l’image du vélo tout terrain ?

 Le VTTAE et le VTT sont de la même veine et font face aux mêmes problématiques et enjeux. Chacun constitue un équipement tout terrain. À la seule différence, la conduite d’un VTTAE nécessite le respect de quelques règlements en raison de la présence du moteur. Si la limitation de vitesse (25 km/h), le port d’équipements de sécurité (gants, casques, genouillères) et la conduite exclusive sur piste cyclable sont respectés, cet engin ne représente aucun danger autant pour les usagers et les utilisateurs des VTT classiques. Il est donc faute de croire que si l’on coupe les bras du VTTAE, l’on sauvera l’image du VTT.

Toutefois, au même rythme que la technologie, les caractéristiques du vélo assisté évoluent. L’évolution des composants peut améliorer leurs performances des VTTAE, notamment au niveau de la vitesse. Pourtant, au-delà de 25 km/h et 250 W de puissance, le vélo à assistance électrique devient un engin motorisé aux yeux de la loi. Ce qui pourrait engendrer des confusions et nuire à la cohabitation des VTT et VTTAE sur les sentiers. De même, les fédérations comme les fabricants doivent sensibiliser les usagers sur les règles techniques et de sécurité pour l’usage de ce véhicule.

Le VTTAE : ce qu’il apporte pour le développement touristique

L’assistance électrique révolutionne la pratique du VTT, c’est en tout cas ce que les prestataires veulent transmettre aux amateurs de la pratique du deux-roues tout terrain. À en croire les atouts de la motorisation assistée, il peut rendre la rando moins physique. Cet engin multigénérationnel devrait non seulement limiter les efforts, mais aussi favoriser l’enchainement des descentes et réduire les files d’attente aux remontées mécaniques ainsi que le pédalage de bout en bout. En gros, il change l’image que l’on a du VTT en montagne. Cependant, on ne doit pas sous-estimer l’autre visage du VTTAE.

À première vue, le VTTAE ressemble à un VTT classique, mais avec la batterie et le moteur en plus. Des composants qu’il ne faut pas oublier, car ils alourdissent clairement l’équipement. Ce qui peut compliquer le portage, le poussage, pilotage dans les passages techniques ou le franchissement des zones difficiles d’accès. Toutefois, d’après plusieurs vététistes, le poids constitue aussi un avantage pour puisqu’il améliore l’équilibre lors des descentes.

De même, le VTTAE a tout d’un VTT classique. L’usager pédale, se tient uniquement sur deux roues et surtout, il s’expose à un risque de chute ou de glissade. Les adeptes de l’assistance motorisée doivent donc avoir des bases de VTT et redoubler de prudence sur les itinéraires difficiles.

Enfin, si la pratique du VTTAE se démocratise, cet engin ne se conduit pas n’importe où. En effet, la plupart des stations et montagnes prévoient de nouveaux tracés et des pistes conçues pour la rando en VTTAE. Et en général, les sentiers se veulent plus familiaux et moins exigeants. Ce qui peut être contreproductif pour les vététistes avertis qui souhaitent se reconvertir à l’assistance électrique. Néanmoins, ces services restent intéressants dans la mesure où ils permettent à tout un chacun d’aborder les paysages montagnards, peu importe leur niveau. De ce fait, la solution consiste à collaborer avec des professionnels de l’aménagement pour créer les itinéraires de difficultés variables, sans dénaturer les pistes. Ainsi, chacun pourra profiter de la prestation.

La VTTAE : un avenir prometteur

Dès lors que la réglementation en vigueur est respectée, le VTT à assistance électrique peut regarder son avenir à toute allure. De leurs côtés, les constructeurs et fédérations ont un grand rôle à jouer pour assurer un développement durable et responsable à cette pratique. Ces acteurs doivent notamment sensibiliser les acteurs sur les règles de sécurité et la prudence lors d’une conduite sur les sentiers assez techniques.

De même, si l’on en croit les chiffres, le VTTAE a certainement de grands jours devant lui. Les amateurs en bonne santé, tout comme les champions et les cyclistes en convalescence tombent chaque jour amoureux de cet engin multigénérationnel. La preuve, les ventes augmentent de 15 % chaque année, avec un réel pic à la veille des vacances d’été. Et les championnats de VTTAE organisés par la fédération française du cyclisme (FFC) depuis 2018 représentent un soutien en faveur du développement de cet appareil.